Mot d’introduction : Pourquoi ce guide est-il important?
La plupart des intervenants dans le domaine médical ne sont pas au fait des manifestations de l’autisme et peuvent facilement les confondre avec des signes de troubles psychiques. Et souvent, quand une personne autiste connaît des difficultés en santé mentale et tente d’en parler, on ne la prend pas au sérieux. Ce guide basé sur un projet de recherche auprès de la population autiste en Écosse tente de faire la part des choses pour les professionnels, l’entourage et les personnes autistes elles-mêmes afin de clarifier, de faciliter et d’humaniser les interventions.
N’hésitez pas à partager ce guide dans les milieux des services sociaux et de santé. Vous pouvez également reproduire la version française en mentionnant la source de l’original sur le site d’AMASE : Supporting Autistic Mental Health
AMASE – Autistic Mutual Aid Society Edinburgh
Guide de soutien en santé mentale pour les personnes autistes
Un court guide sur les besoins des personnes autistes dans le domaine de la santé mentale et les approches d’intervention à privilégier
Titre et lien vers l’original : Supporting Autistic Mental Health
Traduit de l’anglais et publié en français avec la permission d’AMASE
Traduction : Marie Lauzon, trad. a. (Canada)
Révision pour le français européen : Émilie Roussel
Table des matières
- Qu’est-ce que l’autisme?
- Autisme et bien-être en santé mentale
- Isolement, compréhension et empathie
- Focalisation et rumination
- Imprévus et contrôle
- Désorganisation, repli et burn-out
- Recherche de soutien en santé mentale
- Ressources et organisations locales
Qu’est-ce que l’autisme?
L’autisme est une différence cognitive marquée qui occasionne un mode de pensée et une expérience du monde qui sont très différents de la norme. L’autisme n’est pas une maladie mentale; on peut être très heureux et bien adapté en tant que personne autiste. L’autisme est une particularité présente à la naissance et qui ne peut pas être « guérie ».
La population autiste est très diversifiée. En effet, le spectre de l’autisme n’est pas linéaire, allant d’un soi-disant « haut niveau » à un « bas niveau » de fonctionnement. Les différences sensorielles, la présence d’anxiété, les préférences sociales et les capacités en ce qui concerne les fonctions exécutives varient d’une personne à l’autre, ainsi que pour une même personne dans le temps en fonction de son état et de son environnement.
Certaines personnes autistes ont aussi un handicap intellectuel ou d’autres conditions neurologiques, comme l’épilepsie ou la dyspraxie. Le niveau de soutien et les types de soutien requis peuvent donc varier beaucoup d’une personne à une autre. Par exemple, une personne autiste en détresse pourrait avoir de la difficulté à communiquer, mais cette difficulté n’est pas un indicateur de ses autres capacités en temps normal.
Autisme et bien-être en santé mentale
Les personnes autistes sont plus à risque de souffrir de divers troubles de santé mentale, en particulier l’anxiété et la dépression. Des études récentes indiquent que les autistes adultes sans handicap intellectuel seraient jusqu’à neuf fois plus à risque de recourir au suicide que l’ensemble de la population. Diverses raisons expliquent cette situation.
1. Isolement, compréhension et empathie
L’autisme peut faire en sorte qu’une personne soit visiblement différente de ses pairs en raison de ses particularités de communication, de ses champs d’intérêt et de ses préférences d’interaction sociale, ainsi que de la manière dont elle fait l’expérience du monde. Les personnes autistes ne manquent pas d’empathie. Toutefois, en raison de ses réactions différentes aux situations ou de l’absence de contact avec d’autres personnes vivant des expériences de vie semblables, il peut être difficile pour une personne autiste de se situer par rapport à l’expérience de l’autre. Inversement, il est difficile pour les autres personnes de faire un lien avec les expériences de la personne autiste. À cause de ces écarts de compréhension, de nombreuses personnes autistes se sentent isolées et incomprises, et non acceptées comme elles sont. La personne autiste peut aussi porter des séquelles de traumatismes liés à l’intimidation, au rejet ou à l’incompréhension, ou à une situation dans laquelle elle aura été ostracisée. Les règles sociales implicites et la communication non verbale peuvent aussi occasionner de la confusion pour les personnes autistes et compliquer les situations sociales en augmentant les risques de malentendus.
Soutien recommandé
Pour de nombreuses personnes autistes, établir des liens avec leurs semblables, avec la communauté autiste dans son ensemble ou avec des personnes qui partagent leurs champs d’intérêt est un moyen de réduire leur sentiment d’isolement. Ces relations peuvent aussi favoriser la connaissance de soi et renforcer les liens avec les proches. Les rencontres en personne peuvent être un défi, surtout si les déplacements sont un enjeu ou si aucun groupe ne se trouve à proximité. Toutefois, les communautés en ligne et la lecture de livres et de blogues écrits par des personnes autistes peuvent être un bon point de départ et permettre à la personne autiste de trouver une validation de ses expériences.
Pour soutenir la personne autiste, les personnes de son entourage peuvent aussi créer des liens avec elle en fonction de ses champs d’intérêt et en respectant ses préférences d’interaction. Pour de nombreuses personnes autistes, la socialisation peut être épuisante, mais elle est souvent désirée; il est donc important que la personne autiste se sente à l’aise d’être elle-même, de définir ses propres limites et de choisir ses moments de solitude. De nombreuses personnes autistes passent une grande partie de leur vie à « masquer » leurs traits pour mieux s’insérer socialement ou à investir une part importante de leur énergie pour naviguer dans un monde social qui n’est pas conçu pour elles. Il peut donc être utile, pour les personnes non autistes, d’apprendre à faire des compromis afin de rencontrer la personne autiste à mi-chemin. Entre autres, il est utile de communiquer de façon claire et explicite les attentes sociales et les limites personnelles, ainsi que de rassurer la personne avec franchise au sujet de ses inquiétudes reliées à l’exclusion ou à l’intimidation.
2. Focalisation et rumination
De nombreuses personnes autistes ont une grande capacité de focalisation sur leurs sujets ou activités d’intérêt, au point qu’il peut leur être difficile de porter leur attention ailleurs. Cette capacité de focalisation peut être un vecteur d’épanouissement et favoriser une grande productivité. Toutefois, elle a aussi un côté négatif, car elle peut occasionner de la rumination quand elle porte sur des inquiétudes ou des incertitudes. À ce sujet, plusieurs personnes autistes décrivent un sentiment de « ne pas être capable d’arrêter de penser », ce qui peut occasionner de l’insomnie ou de la difficulté à se détendre. Quand il s’agit d’inquiétudes ou de pensées négatives, la focalisation peut alimenter un état dépressif ou anxieux et être la source d’une grande détresse.
Soutien recommandé
Pour une personne paralysée par les inquiétudes, il peut être utile de réorienter son attention vers une activité de son choix qui est à la fois immersive et agréable. Il peut aussi être utile de choisir à l’avance une activité offrant un niveau d’engagement équilibré pour l’utiliser lors de ces situations. Toutefois, la transition d’une activité à une autre ou pour sortir d’une boucle de focalisation peut être difficile pour une personne autiste, voire même une source de souffrance, surtout quand elle est perçue comme étant intrusive. Pour cette raison, il est souvent contre-productif de faire pression sur la personne autiste.
En cas de fixation sur une inquiétude ou une incertitude, la personne autiste peut tenter d’en déterminer la source principale, ainsi que se demander si de l’information supplémentaire pourrait réduire l’incertitude. Il peut aussi être utile d’aider la personne autiste à penser aux aspects de la situation qu’elle peut contrôler, à ceux qu’elle ne peut pas contrôler et à ce qu’elle pourrait faire pour se sentir plus en contrôle de la situation. Plusieurs approches sont possibles, par exemple en fixant une heure de fin pour un événement ou en apprenant à mieux connaître les éléments de stress dans son fonctionnement et en ayant un plan pour les gérer.
Cette capacité de focalisation intense signifie aussi que les personnes autistes sont très attachées à leurs passions. Pour favoriser la santé mentale, il est essentiel d’être libre de poursuivre ses passions, quelles qu’elles soient.
3. Imprévus et contrôle
Au quotidien, le monde peut être compliqué et imprévisible. Un manque d’information, de certitude et de routine peut être déstabilisant, surtout pour les personnes qui ont à gérer des hypersensibilités, de l’anxiété ou des difficultés à prévoir les réactions des gens qui les entourent.
Soutien recommandé
Lors d’une situation d’incertitude, en plus d’identifier ce que la personne pourrait faire pour ressentir un certain contrôle, il peut aussi être utile de cerner l’information qui l’aidera à se sentir plus en sécurité.
Il peut être utile de rassurer la personne en lui indiquant que toutes les questions sont bonnes et que les demandes de clarification ou de détails sont toujours les bienvenues. Un plan ou une routine fixe peut aussi être utile pour de nombreuses personnes autistes, mais si la routine est imposée par d’autres, elle peut augmenter le sentiment de perte de contrôle. Il est de loin préférable d’aider la personne autiste à choisir les éléments à inclure dans sa routine, ainsi que quand et comment ils seront intégrés, et de l’encourager à dresser sa propre planification, ce qui favorise un sentiment de stabilité et de prise de pouvoir sur sa situation.
Il est aussi important de songer aux nombreux facteurs déstabilisants qui peuvent être une source d’inquiétude pour la personne, surtout si sa situation financière est précaire. Les incertitudes quant à la stabilité du logement, du revenu, des services de soutien ou des aménagements, entre autres sources d’anxiété, peuvent causer beaucoup de stress. Il peut être utile pour la personne autiste d’être en contact avec une personne d’expérience en mentorat ou en défense des droits qui pourra l’aider à naviguer et, éventuellement, à résoudre ces incertitudes.
4. Désorganisation, repli et burn-out
Certaines personnes autistes font l’expérience de crises neurologiques, c’est-à-dire la désorganisation (aussi appelée effondrement ou meltdown), le repli ou le burn-out. En elles-mêmes, ces crises ne sont pas des problèmes de santé mentale, mais elles peuvent y contribuer. Inversement, les crises peuvent s’aggraver si la personne autiste éprouve des difficultés en santé mentale. Les crises peuvent être provoquées par divers facteurs : surcharge sensorielle, anxiété, surcharge de travail, conflits interpersonnels, changements inattendus et soudains à la planification, entre autres.
La désorganisation est souvent décrite comme une montée d’émotion envahissante qui peut se manifester extérieurement sous forme de colère, de pleurs, de cris ou de gestes d’automutilation. Les crises de désorganisation sont une source de grande détresse et la personne qui les vit a souvent très peu de contrôle sur ses actions.
Les crises de repli peuvent être expliquées comme une sorte de « désorganisation silencieuse » : la personne se replie sur elle-même et se sent paralysée, épuisée ou détachée de la réalité, et devient moins sensible à ce qui se produit autour d’elle. Ce type de crise peut aussi rendre la communication très difficile.
Le burn-out est une expérience plus soutenue et globale. Il s’apparente à l’épuisement et survient parfois après une période de grand stress ou de grande fatigue. Il peut faire en sorte que la personne autiste ait de la difficulté à faire des choses qu’elle serait capable de faire habituellement, comme les soins personnels, le travail ou la socialisation. La période de récupération après un burn-out peut être longue.
Les crises de désorganisation, le repli et le burn-out peuvent occasionner des problèmes supplémentaires si la personne autiste subit des pressions extérieures ou si elle éprouve des difficultés en santé mentale. Si la personne autiste ignore comment reconnaître et gérer ces états de crise, elle peut avoir des craintes pour sa santé mentale et une mauvaise estime de soi. Les personnes qui l’observent peuvent aussi les interpréter à tort comme étant des symptômes d’un trouble de santé mentale beaucoup plus sérieux. Le burn-out qui se maintient à long terme peut aussi alimenter un état dépressif et occasionner des problèmes de santé physique.
Soutien recommandé
Si vous êtes avec une personne autiste pendant une crise de désorganisation ou d’effondrement, n’envahissez pas son espace. Évitez de lui poser de nombreuses questions ou de lui imposer vos inquiétudes. Restez calme et prenez une attitude rassurante. Laissez à la personne le temps de vivre la crise et soyez à l’écoute de ses besoins. Il peut arriver qu’une personne autiste ne soit pas capable de communiquer par la parole pendant une crise, même si en temps normal, cette personne s’exprime très bien verbalement. Si nécessaire et possible, aidez la personne à se rendre dans un lieu sûr, sans lumière forte, peu bruyant et loin des gens.
Une crise de désorganisation peut être inquiétante pour qui en est témoin, mais il est important de se rappeler qu’elle est beaucoup plus difficile pour la personne qui la vit. Après la crise, de nombreuses personnes autistes ressentent de la honte ou de la culpabilité, ce qui peut être aggravé si des gens autour d’elles réagissent en paniquant, en se moquant d’elles ou en minimisant leur détresse.
Il peut être utile pour la personne autiste de reconnaître ses déclencheurs potentiels ainsi que les éléments qui peuvent l’aider à se stabiliser. Ce peut être un type d’environnement (par exemple, une pièce où la lumière est tamisée), des écouteurs antibruit, certaines musiques ou vidéos qui la réconfortent, ou encore les gestes répétitifs ou sensoriels. Les gestes répétitifs (aussi appelés stéréotypies) ou sensoriels peuvent être très variés. Ce peut être par exemple le balancement, le toucher de certaines textures, les lumières colorées ou la manipulation d’objets. Ils peuvent être très utiles pour les personnes autistes en tant que moyen d’autorégulation. Chacun et chacune a intérêt à découvrir ce qui lui fait le plus de bien, voire à garder sous la main quelques objets calmants.
Il peut arriver qu’une personne autiste se fasse du mal pendant une crise de désorganisation. Il est important de savoir que c’est une façon (habituellement incontrôlée) de contrer ou de réduire les sensations dérangeantes de la crise elle-même. Il peut être utile d’aider la personne autiste à rediriger ses actions de manière à en réduire le danger, ou encore de rendre l’environnement plus sécuritaire – par exemple, elle pourrait trouver du soulagement en frappant un oreiller, plutôt qu’un mur ou son corps.
De nombreuses personnes autistes nous ont dit que la pression profonde peut être très apaisante, que ce soit avec une couverture lourde ou un câlin ferme. Toutefois, il est très important de ne jamais toucher la personne sans son consentement clairement exprimé, surtout quand elle est en situation de détresse. En effet, pour plusieurs personnes, le toucher peut être très dérangeant. Il est donc préférable de ne pas toucher la personne du tout, sauf si vous la connaissez bien ou si elle vous le demande.
La crise de repli est moins spectaculaire que la désorganisation ou l’effondrement, mais elle peut être tout aussi difficile pour la personne autiste et des stratégies similaires peuvent être utiles. Après une désorganisation, un repli ou un burn-out, la personne aura besoin de temps pour récupérer dans un environnement calme et paisible. Il est utile d’identifier les déclencheurs qui ont occasionné le problème et ce qui pourrait être fait pour les gérer, que ce soit une trop grande charge de travail, le stress familial, la surcharge sensorielle ou toute autre cause.
5. Recherche de soutien en santé mentale
Même si elles sont plus à risque de développer des troubles de santé mentale, de nombreuses personnes autistes nous ont parlé des difficultés d’accès aux services en santé mentale et du fait que, souvent, elles ne sont pas comprises ou prises au sérieux par les professionnels de ce milieu. Ces difficultés sont souvent dues à une combinaison de facteurs, y compris les obstacles à la communication avec les professionnels, leur manque de connaissances à propos de l’autisme, les lacunes de services appropriés et le manque d’accessibilité des services eux-mêmes, par exemple : obligation de faire des appels téléphoniques; renseignements inadéquats; salles d’attente créant du stress.
Certains troubles de santé mentale peuvent se présenter très différemment quand ils surviennent chez une personne autiste. La personne pourrait ne pas sembler en détresse de la manière « habituelle », au point où on ne la croit pas quand elle indique avoir des pensées suicidaires et demande de l’aide. À l’opposé, on pourra juger par erreur que la personne autiste présente un état de crise psychiatrique, alors qu’en fait, elle vit une crise de désorganisation.
Bien que la recherche soit encore insuffisante dans ce domaine, il semble qu’un grand nombre de personnes autistes sont affectées par des traumatismes résultant d’un vécu d’intimidation, d’ostracisme ou d’autres violences subies. Les événements qui causent de la détresse ou un traumatisme pour une personne autiste peuvent être très différents de ce qui est reconnu comme étant une source de détresse ou de traumatisme pour les personnes non autistes.
Soutien recommandé
Comme les personnes autistes peuvent présenter leur situation de façon très inhabituelle et qu’il peut être difficile de les évaluer, il est particulièrement important d’écouter attentivement ce que la personne communique à propos de ce qu’elle ressent. La détresse exprimée et les pensées liées à l’automutilation ou au suicide doivent être prises très au sérieux.
Quand une personne autiste veut obtenir de l’aide professionnelle, il peut être utile de lui offrir de l’aide pour passer les appels téléphoniques requis, l’accompagner ou discuter avec elle de ses inquiétudes en préparation d’un rendez-vous. L’objectif de ce soutien est de s’assurer que les médecins, l’équipe de santé mentale, les thérapeutes ou autres professionnels pourront assimiler toute l’information et comprendre ce que la personne autiste tente d’exprimer à propos de ses difficultés, ce qu’elle souhaite faire et ce qu’elle veut éviter. Il existe aussi des associations et des organisations de soutien et de défense des droits qui peuvent l’aider à suivre ces étapes ou lui offrir des conseils supplémentaires. Il peut être utile de les contacter si la personne autiste est à l’aise de le faire. Des renseignements sur les services offerts localement sont indiqués à la fin de ce document.
Les personnes autistes sont mieux soutenues quand les soins en santé mentale sont adaptés à leurs besoins. Par exemple, certaines personnes peuvent avoir besoin de plus de temps pour la thérapie par la parole. Elles peuvent aussi avoir de la difficulté à cesser le processus thérapeutique entre les rencontres ou à identifier et à nommer leurs émotions directement. Leurs objectifs peuvent aussi être différents de ce qu’on pourrait supposer pour d’autres personnes. La période requise pour développer la confiance envers certains professionnels peut être très longue et parfois, le lien peut ne pas s’établir. Par ailleurs, la recherche indique que les personnes autistes ont tendance à réagir de façon inattendue à divers médicaments.
Il est donc important de privilégier une communication efficace au sujet des effets d’un traitement, des inquiétudes de la personne et des adaptations possibles. Des personnes de confiance, ouvertes d’esprit et offrant un soutien stable et continu, que ce soit en médecine générale, en thérapie, en travail social ou en défense des droits, peuvent faire toute la différence du monde pour une personne autiste recherchant du soutien en santé mentale.

Texte de l’image : 42 % sont incompris, non écoutés ou non pris au sérieux par les praticiens. Citation : « Ils me traitent TOUJOURS comme si j’avais juste un peu de stress […] J’étais suicidaire. »
Pour en savoir plus :
Le rapport d’enquête « Too Complicated to Treat? » compilé par AMASE sur l’accès au soutien en santé mentale pour les personnes autistes a permis de relever des obstacles importants à l’accessibilité. Le rapport offre des recommandations aux praticiens pour réduire l’impact de ces obstacles.
Note de la traductrice : En outre, AMASE recommande la lecture du document An independent guide to quality care for autistic people, un guide plus général publié en 2019 par National Autistic Taskforce.
Ressources et organisations locales
Renseignez-vous au sujet des ressources et organisations de votre collectivité.
Voici quelques exemples pour le Québec :
Associations de personnes autistes
Au Québec : Aut’Créatifs (basé à Montréal) et le Groupe TSA autogéré (Québec).
À l’échelle du Canada : Autistics United Canada
Associations offrant des services, des conseils et du soutien aux personnes autistes
Au Québec : Les associations régionales, entre autres. Consulter également la liste des ressources par région de la FQA.
Regroupements offrant des occasions de socialisation entre personnes autistes
Au Québec :
Les associations régionales et leurs alliés.
Groupes sur Facebook (ex. : Aspie Québec) ou sur Meetup (ex. : Aspies Montréal).
Associations offrant du soutien aux parents, aux familles et aux proches
Au Québec : Les associations régionales, entre autres. Consulter également la liste des ressources par région de la FQA.
Associations de soutien mutuel pour les femmes autistes
Au Québec : La Maison des femmes autistes du Québec.
En France : Association Francophone de femmes autistes (AFFA).
Organisations caritatives dans le domaine de l’autisme
Au Québec : Consulter la liste des ressources par région de la FQA.
Associations de défense des droits dans le domaine de la santé mentale
Au Québec : Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ).
Associations par région : Organismes communautaires de défense des droits en santé mentale (source : Justice et état civil Québec).
Associations de défense des droits dans le domaine du handicap
Au Québec : Liste des organismes membres de la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN).
Office des personnes handicapées du Québec : services directs à la population.
Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.
N. B. : N’hésitez pas à proposer des ressources dans les commentaires ci-dessous (case « Leave a Reply ») ou par le formulaire de contact sur la page « À propos ». Les ressources que vous suggérez seront ajoutées à la liste.